Le Burkina Faso est un pays d’Afrique subsaharienne, enclavé à faibles revenus, avec des ressources naturelles limitées. L’économie est fortement tributaire de l’agriculture, avec près de 80% de la population active employée dans ce secteur. L’agriculture représente 19% du PIB et 11% encore, de la production animale. Le coton est la plus importante culture de rente avec 255 000 tonnes exportées en 2013. Il existe de plus en plus de possibilités pour d’autres produits, en particulier le sésame et la noix de cajou, mais les chaînes de valeur sont peu développées.
Le secteur agricole a besoin d’augmenter les gains de productivité, une manière étant en améliorant l’accès aux intrants et aux équipements agricoles. Le gouvernement va de l’avant avec des programmes de développement intégré aux niveaux national et provincial. Le Ministère de la Recherche et de l’Innovation Scientifique a également été créé en 2011 pour soutenir la recherche en vue d’améliorer le développement socio-économique. Et pour favoriser une plus grande productivité et la durabilité dans le secteur agricole, des «plates-formes d’innovation» multiacteurs ont été mises en place. Elles ont instauré et renforcé les relations et la dynamique entre les acteurs, et en particulier dans les chaînes de valeur clés. Il existe également de nombreuses initiatives locales, comme les niches d’innovation soutenues par des ONG, des organisations paysannes ou des entreprises privées qui visent à promouvoir des systèmes agricoles plus durables comme l’agriculture biologique ou agro-écologique.
Il y a aussi eu des impacts encourageant sur la vie des petits paysans pauvres, malgré la difficulté récurrente de faire progresser les innovations. En outre, en dépit de la volonté politique du gouvernement d’encourager l’innovation, l’approche systémique de l’innovation est contestée sur plusieurs fronts.
Un exemple est que le secteur privé ne joue qu’un rôle très limité dans le financement de la recherche ou la promotion d’activités innovantes. Une autre est que la coordination et l’investissement dans les services de vulgarisation agricole sont faibles, et il y a un manque d’infrastructures et d’équipement pour concevoir, vulgariser et généraliser l’innovation.
Le projet CDAIS aidera les parties prenantes du Burkina Faso à construire et mettre en œuvre une vision nationale pour le développement des capacités dans les systèmes d’innovation agricole. Sur la base des initiatives existantes qui facilitent et encouragent l’innovation agricole, les besoins et les interventions de renforcement des capacités seront adaptées aux besoins spécifiques de chacun.